JACQUELINE ANDRE

DOMAINE PIERRE ANDRE

Pas à la mode...intemporelle !

Jacqueline ne cherche pas à paraître : la véritable humilité ne réside-t-elle pas dans la connaissance de sa propre valeur, considérant le chemin parcouru sans pour autant méconnaître le travail qui reste à accomplir ? Bien avant la vague bio, depuis plus de trente ans, les vignes de Pierre André ne reçevaient plus de traitements chimiques, alors même que son vin partait au négoce ! (et il ne désherbait plus chimiquement depuis 1963).
Jacqueline arrive en 1984, les premières mises en bouteille au domaine ont lieu en 1987 et le pas de la biodynamie est franchi en 1992.
Précurseurs "tranquilles" les André ? Avant tout respectueux de leur exceptionnel patrimoine de vieilles vignes (80 ans de moyenne d'âge, 145 ans pour les plus vieilles et uniquement des sélections massales) réparties sur 16 ha très morcelés. Inconvénient de la dispersion des parcelles, précieux avantage de la diversité des sols. Des argiles pour la charpente, des sols sableux pour la finesse, des calcaires pour la longueur et la complexité. Raisins non égrappés, pas de levurage, cuverie béton et foudres, pressoir vertical, deux ans d'élevage au moins, plus 6 à 12 mois en bouteille avant commercialisation. Rien de révolutionnaire en apparence, mais il suffit de visiter la cave, nette, ordonnée, fonctionnelle, pour comprendre qu'un grand vin se fait certes à la vigne, mais aussi avec l'attention portée aux moindres détails et en "donnant du temps au temps".
Le rare blanc (1200 bouteilles) est d'une belle fraîcheur, bien éloigné des "légendaires" notes alcooleuses prêtées aux blancs de l'appellation.
La trame des rouges est aérienne, avec une vraie typicité de Grenache délicat : une main fine dans son gant de velours et pourtant assez de muscles déliés pour défier le temps. Chapeau bas, madame !